Une équipe du GIGN a été parachutée à la mer samedi soir avant de rejoindre Benghazi. Cet élément précurseur impliquant moins d'une dizaine [sans doute, quatre] de gendarmes devait reconnaitre le terrain avant l'arrivée dans la "capitale" des insurgés libyens du "responsable diplomatique", Antoine Sivan, dépêché par le Quai d'Orsay auprès du conseil national de transition.
L'opération a été décidée par l'Elysée. Les gendarmes du GIGN - de la Force sécurité- protection (ex-EPIGN) - ont été largués à la mer par un avion de l'armée de l'air à proximité de la frégate Aconit (photo) qui croisait au large des côtes de Cyrénaïque. Ils ont été ensuite transférés vers Benghazi grâce à des moyens spéciaux mis en place par la France.
Le GIGN est l'unité compétente pour la protection des diplomates dans les situations de crise, même si le Service Action de la DGSE peut également y participer.
D'autres gendarmes sont arrivés mardi avec le diplomate et ont retrouvés leurs camarades, ainsi que leur armement. Il y a quelques semaines, des gendarmes du GIGN qui devaient participer à la sécurisation d'une antenne chirurgicale française au Caire avaient été refoulés à l'aéroport par les Egyptiens, qui ne souhaitaient pas les laisser entrer sur leur territoire avec leurs armes. Cette fois-ci, la France a pris les grands moyens, en organisant une opération "tarpon" (saut à la mer puis récupération par un bateau en vue d'une mission).
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